Les belges et leur épargne ; il faut réveiller la Belle au bois dormant

04/12/2019

Le belge est un bon épargnant. Au cours des six premiers mois de l’année 2019, on a pu constater une augmentation des avoirs sur les comptes épargnes d’au moins 8,4 milliards d’euros, malgré que ceux-ci ne rapportent pas plus de 0,11% par an. Depuis 2013, on vit ici la plus forte augmentation en la matière avec des livrets qui affichent un montant, que l’on peut aisément qualifier de record, de 279 milliards d’euros [1].

Les banques s’accordent sur le fait que les solutions dites « traditionnelles » comme les bons d’États ou les comptes à termes ne rapportent pratiquement rien, ce qui ne laissent pas beaucoup d’opportunités pour l’épargnant. Ces derniers adoptent le comportement de « l’attente » puisqu’ils parquent leur argent sur ces comptes épargnes en espérant voir remonter les taux d’intérêt à long terme (ce qui, entre-nous soit dit, ne risque pas d’arriver de sitôt). Les effets de la crise financière et de la chute des marchés d’actions en 2018, entrainent une attitude prudente de l’épargnant belge, qui choisit la stabilité au détriment de la volatilité et des risques. De plus, les effets du*tax shift*entraine une adaptation de la consommation à retardement, ce qui permet au citoyen d’épargner plus sur leurs revenus cette année.

Néanmoins, malgré la prudence, l’investissement vient titiller quelque peu l’esprit aventureux des Belges. Belfius et Axa ont rapporté qu’en 2017, certains produits offrant des rendements potentiellement plus importants ont commencé à avoir la côte, notamment les fonds d’investissement [2]. Reste maintenant à orienter cet argent vers des fonds d’investissement responsables, tels que ceux proposés par les membres du réseau Solifin.

[1] L’Echo, « Les belges n’ont jamais autant épargné », 2 juillet 2019

[2] L’Echo, « le Belge fidèle à son épargne mais tenté par l’investissement », 2018