Interview avec Michiel, Président du Conseil d'administration d'Incofin cvso.
Qui êtes-vous et quel est votre rôle chez Incofin cvso ?
Je suis Michiel Geers, président d’Incofin cvso. En tant que directeur général de Volksvermogen, je siège depuis 2009 au comité d’investissement et au conseil d’administration d’Incofin cvso.
Quelle a été votre motivation pour faire partie d’Incofin cvso, et qu’est-ce qui rend Incofin cvso unique ?
L’impact social d’Incofin cvso est inspirant. Incofin cvso se concentre sur les personnes des pays émergents disposant de peu de ressources, mais souvent d’un grand esprit d’entreprise. Les personnes qui ont une petite entreprise, un garage, un atelier de couture, une ferme… Avec souvent pas plus de quelques centaines d’euros, ils peuvent développer leur entreprise et créer de la richesse pour eux-mêmes, leur famille et leur environnement. Dans ces pays, les petits entrepreneurs ne disposent souvent pas d’une maison ou d’autres actifs qu’ils peuvent mettre en gage. Les banques traditionnelles se retirent alors. La microfinance permet à ce groupe d’entrepreneurs d’accéder au financement.
Dans quelle mesure l’organisation remplit-elle sa mission ?
Incofin cvso existe maintenant depuis trente ans, et même si la manière dont elle s’y prend a changé au fil des ans, Incofin cvso est toujours restée fidèle à sa mission initiale : soutenir les personnes vulnérables des économies émergentes qui veulent réaliser leur rêve d’entreprendre. Aujourd’hui, Incofin cvso fait la différence pour 3,4 millions de personnes en Afrique, en Asie, en Amérique latine et en Europe de l’Est. Tous les investissements d’Incofin cvso ont un impact local évident, que nous contrôlons également. Cet impact est mesuré par rapport à six objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies : l’élimination de la pauvreté et de la faim, l’égalité des sexes, l’emploi équitable et la croissance économique, le développement de l’innovation et des infrastructures, et la réduction des inégalités. En outre, Incofin investit dans l’assistance technique, ce qui permet aux institutions locales avec lesquelles Incofin coopère d’améliorer leurs opérations. Par exemple, des investissements peuvent être réalisés dans la numérisation, une meilleure gestion des risques ou l’innovation de produits.
Quels sont les principaux défis à relever dans les années à venir ?
Même si Incofin cvso se concentre principalement sur l’inclusion financière, nous voyons encore beaucoup d’autres défis. Incofin cvso investit également dans l’agriculture durable et les revenus équitables pour les agriculteurs. Toujours dans l’optique des défis climatiques, nous examinons comment nous pouvons armer les agriculteurs contre le changement climatique.
Pourquoi est-il important de faire partie de Solifin et quelles sont vos attentes ?
Nous constatons que l’intérêt pour les investissements conscients et en particulier pour les investissements d’impact a énormément augmenté dans le monde entier. Pourtant, j’ai l’impression que relativement peu d’investisseurs en Belgique savent ce qu’est l’investissement à impact. Je suis convaincu que, grâce à la coopération au sein du secteur, nous pouvons toucher davantage d’investisseurs qui souhaitent que leur argent produise un rendement non seulement financier, mais aussi social.