Certifier l’impat : l’exemple de B Corp

29/11/2019

Depuis 2006, la certification américaine B Corp est attribuée à des entreprises qui au-delà de leur propre rentabilité, répondent à des critères sociaux, environnementaux, de transparence et de gouvernance bien spécifiques et de haut niveau. Pour obtenir la certification, une entreprise introduit sa demande auprès de l’organisation B Lab qui l’évalue grâce à son outil B Impact Assesment (BIA). L’organisation détermine alors une note sur 100 (devant être alors minimum de 80) pour ensuite décerner la certification [1].

B-Lab évalue les entreprises aux travers d’un questionnaire détaillé qui aborde cinq catégories particulières : le fonctionnement de la gouvernance et l’impact de l’entreprise sur l’environnement, sur les salariés, sur les communautés et sur les clients. Toutes ces catégories se retrouvent dans 200 questions qui évaluent l’engagement de l’entreprise mais également des fournisseurs de celle-ci. Les questionnaires sont ensuite analysés et revus par un comité de sélection tous les dix-huit mois, ce qui laisse du temps à l’entreprise de s’adapter aux changements à effectuer. La procédure peut varier quelque peu, tant en terme de processus que de prix et ce, en fonction de la taille et de la structure de l’entreprise. Néanmoins, l’ensemble de l’évaluation est transparente et peut être suivie par l’entreprise.

Avec plus de 2800 entreprises certifiées, B Corp représente non seulement un label mais également un mouvement international plus large qui tente d’influer sur le fonctionnement interne des nouvelles entreprises et sur les décisions politiques. La certification B Corp travaille à réduire les inégalités, la pauvreté, à sauvegarder un environnement plus sain et des communautés plus fortes grâce, notamment, à la création d’emplois de qualité [2]. On trouve plusieurs entreprises très connues comme par exemple le glacier Ben & Jerry’s [3] mais aussi des entreprises naissantes comme Kazidomi, actuellement en levée de fonds et présentée lors d’une session de matchmaking de Solifin en Octobre 2019.

[1] Thomas Lestavel, “B Corp, dix questions pour tout comprendre”, 22 juillet 2019, site de HEC.Stories

[2] Site web de B Corp, “About B Corporation”

[3] Thomas Lestavel, op.cit.